Le 30 avril marque pour la Légion Étrangère l’anniversaire du combat de CAMERONE, bataille qui se déroula au Mexique en 1863 lors de l’expédition française voulue par Napoléon III. Ce combat, synonyme de sacrifice et d’abnégation suprême face à la mort certaine, nous appelle à nous souvenir des  légionnaires qui combattirent pendant la Grande Guerre.

Drapeau du Régiment de Marche de la Légion Etrangère et sa garde à la fin de la Grande Guerre

Drapeau du Régiment de Marche de la Légion Etrangère et sa garde à la fin de la Grande Guerre

Aujourd’hui, à travers cet anniversaire marquant pour l’Histoire de France, nous nous souvenons également des 35 000 légionnaires morts, blessés ou disparus au cours de la Grande Guerre (sur 42 883 engagés volontaires pour la durée de la guerre), ils étaient issus de plus de 50 nations différentes. A travers l’un des bataillons du 1er Régiment de Marche d’Afrique, ils combattaient aux Dardanelles le 30 avril 1915.

L’ensemble des unités issus de la Légion Etrangère, et notamment le Régiment de Marche où servira l’écrivain suisse Blaise Cendrars, se couvrirent de gloire tout au long du conflit et sur tous les théâtres d’opérations. Je vous laisse méditer sur leurs sacrifices à travers ce magnifique poème de Pascal Bonnetti, « Le volontaire étranger » qui résume si bien le mérite qui leur revient :

Le monde entier disait : la France est en danger ;
Les barbares, demain, camperont dans ses plaines.
Alors cet homme que nous nommions “l’étranger”
Issu de monts latins ou des rives hellènes

Ou des bords d’outre-mer s’étant pris à songer
Au sort qui menaçait les libertés humaines ,
Vint à nous, et, s’offrant d’un cœur libre et léger,
Dans nos rangs s’élança sur les hordes germaines.

Quatre ans, il a peiné, saigné, souffert
Et puis un soir, il est tombé dans cet enfer…
Qui sait si l’Inconnu qui dort sous l’arche immense,

Mêlant sa gloire épique aux orgueils du passé,
N’est pas cet étranger devenu fils de France
Non par le sang reçu mais par le sang versé ?

Pour en savoir plus sur la Légion pendant la Grande Guerre je vous invite à consulter ce court travail de Jean-Pierre Reynaud ici.

SYLVAIN FERREIRA