Les réseaux d’espionnage en Suisse, durant la Première Guerre mondiale, se développèrent tout au long de celle-ci. Et si l’effort massif de l’Allemagne dans ce domaine sur le territoire helvétique ne fut guère égalé par ses ennemis, la France allait toutefois consacrer des moyens importants pour lutter contre les agents allemands et garder sous surveillance des lieux pouvant se révéler stratégiques. Elle allait notamment créer des réseaux en lien avec son attaché militaire, une pratique relativement courante[1], ainsi qu’avec ses consulats et les bases du 2e Bureau établies à proximité immédiate de la frontière suisse, en territoire français, comme le centre d’Annemasse ou celui de Pontarlier.

Le 3 novembre 1918, six jours avant l’abdication de Guillaume II, Georges Clemenceau, alors président du Conseil et ministre de la guerre, allait faire écrire par le biais du 2e Bureau I[2], l’organe s’occupant des missions à l’étranger, au colonel Pageot, l’attaché militaire français à Berne, lui demandant de confirmer la liste des hommes détachés en Suisse[3]. Clemenceau se rendait-il compte à la fin de la guerre que les renseignements à propos du personnel militaire en mission à l’étranger n’étaient pas centralisés, des soldats qui échappaient de facto au contrôle des Inspections Générales des Effectifs ? C’est du moins ce qu’il écrivait. À moins qu’il ait eu préféré éviter jusqu’alors de centraliser ces informations pour des raisons de sécurité ? Quoi qu’il en soit, l’état-major général souhaitait au terme du conflit faire de l’ordre et avoir une vision claire des agents se trouvant sur le terrain sensés renseigner le 2e Bureau. Le fossé entre la réalité des opérations et les salons des ministères parisiens était tel que l’autorité militaire centrale, la guerre finissant, ne connaissait plus exactement le périmètre d’action de ces hommes. Paris allait même jusqu’à avouer dans son courrier son ignorance, en précisant « qu’il y aura lieu en outre de me signaler ceux des militaires, … détachés en mission soit par le Ministère de la Guerre, soit par tout autre Département ministériel qui vous semble ne plus rendre les services spéciaux qui ont motivé leur envoi »[4].

Photo des services de renseignement militaire suisse @Archives Fédérales Suisses (AFS)

Le secrétaire en charge de la rédaction des noms des hommes engagés sur le sol helvétique allait commettre des erreurs dans l’orthographe de certaines institutions suisses et répéter les patronymes de certains soldats, démonstration de l’ignorance de l’État-Major à leur propos, si ce n’est que ces hommes aient travaillé pour différents ministères. La liste énumère quelques deux cent quatre-vingt-un hommes : deux colonels, un lieutenant-colonel, un major, treize capitaines, neuf lieutenants et deux chefs d’escadron, soit quatre hauts-officiers, vingt-quatre officiers plus cinq officiers interprètes, ainsi que quarante-huit sous-officiers et cent douze soldats. Septante-neuf hommes n’avaient pas de grade connu par Paris.

Ces soldats en fonction en Suisse en 1918 dépendaient de quatre ministères ; le Ministère de l’armement qui comptait alors trente hommes dont de nombreux ingénieurs, le Ministère de l’instruction publique qui regroupait cent vingt-neuf hommes, le Ministère des affaires étrangères qui entretenait quarante-neuf personnes, le personnel diplomatique principalement, et le Ministère de la guerre dont cent hommes dépendaient.

C’est dans les rangs du contingent dépendant du Ministère de l’instruction publique que le plus grand flou régnait comme le prouvent les nombreuses incertitudes du secrétaire en charge de la rédaction de cette liste. Il convient également de noter le grand nombre de répétitions de noms en lien avec le Ministère de la guerre, vingt-deux hommes semblant appartenir à ce dernier autant qu’à un autre ministère ! Ces hommes répondaient-ils à deux hiérarchies ou n’était-ce qu’une erreur de rédaction ? Il est impossible de ne pas remarquer que ces répétitions concernent des universitaires ou des personnes en charge dans des administrations, à une exception près, des personnes pouvant avoir travaillé pour le compte des services du Ministère de la guerre en marge de leur première affectation ou avoir été réaffectées.

Le colonel Pageot allait donner suite aux ordres de Paris en demandant aux consuls, et notamment au consul du Zurich, de faire le nécessaire, treize jours plus tard. La lettre avait-elle tardée à lui parvenir ou lui fallait-il procéder à quelques vérifications avant de lancer officiellement l’enquête ? À moins que l’armistice signé dans la forêt de Compiègne le 11 novembre ait nécessité de sa part une attention particulière ? Pageot savait en outre pertinemment bien que la liste provenant de Paris était incomplète. Il allait ainsi demander au consul de dresser la liste des français en service dans sa circonscription « en y comprenant ceux qui pourraient figurer dans la liste nominative générale… mais encore tous ceux qui ne figurent pas sur cette liste et dont vous pourriez avoir connaissance ».

Ces hommes étaient-ils tous des espions ? Il semble évident que nombre d’entre eux le furent réellement. Le capitaine Raspail qui secondait le colonel Gaston Pageot à Berne était ainsi un spécialiste du sabotage. Joseph Huderlin et Napoléon Passiat, quant à eux, travaillaient au sein de la fabrique Zénith, gardant un œil sur les productions de cette entreprise qui était devenue à partir de 1916 un fournisseur de la Royal Air Force, lui fournissant des montres de bord s’intégrant aux tableaux de bord des avions, notamment des biplans Avro 504. Adolphe Mignolet était, lui, employé dans les usines de Tavannes Watch Co, laquelle livrait des fusées d’obus à l’ensemble des belligérants, aussi bien alliés qu’Allemands, durant toute la guerre[5]. Son poste dans cette entreprise lui permettait ainsi sans doute d’évaluer relativement aisément les expéditions de munitions à destination de l’Allemagne. Les services de renseignement français étaient encore parvenus à infiltrer la société des Atelier Piccard & Pictet à Genève, dite Pic Pic, chez qui Paul André Tournier travaillait et surveillait la production de grenades et d’obus destinés aux alliés. Le Consul René Ristelhueber allait, pour sa part, s’illustrer dans le renseignement au cours de la Seconde Guerre mondiale[6].

Espion allemand capturé par les Français @Christophe Vuilleumier

Si les hommes qui figurent sur ce répertoire ne furent certainement pas pour la plupart des agents actifs, tous étaient du moins appelés à fournir ou transmettre des informations. On imagine ainsi relativement mal le professeur Jean Amédée Weber, occupant la chaire d’anatomie de la faculté de Médecine de Genève, le trente-neuvième nom de la liste, jouer les espions. Pourtant, l’éminent docteur avait servi comme médecin dans une unité de chasseurs d’Afrique de l’armée d’Orient jusqu’en 1917. Le vétéran des Dardanelles avait aisément pu intégrer la faculté puisque ses collègues francophiles cherchaient alors à remplacer son prédécesseur, l’allemand Laskowski. Le professeur Weber occupa dès lors un poste honorable au sein d’une ville travaillée par de multiples réseaux d’agents de renseignement étrangers, pouvant aisément faire office de relais.

De même, l’historien Pierre de Labriolle, issu d’une famille de petite noblesse d’Île-de-France, occupait la chaire de langue et littérature latines à l’Université de Fribourg depuis 1904. Lorsque la guerre avait éclaté, le lettré avait été appelé à la direction de l’hôpital de Belfort jusqu’en 1917, avant de rentrer à Fribourg où il allait déployer une activité importante au sein de la communauté française, fréquentant notamment Jean Bruhnes, Maurice Masson, Max Turmann ou Paul Girardin. Sa place au sein de la société helvétique faisait de lui un agent de renseignement idéal. Son nom apparaît d’ailleurs à deux reprises dans la liste, sous le Ministère de l’instruction publique et sous celui de la guerre. Il n’est pas impossible que Pierre de Labriolle ait joué un rôle important dans les mouvances francophiles de la population fribourgeoise, des tendances démontrées spectaculairement en mars 1915, lorsqu’une foule avait brisé les fenêtres d’un citoyen allemand résidant à Fribourg tout en chantant l’hymne national français[7].

Quant à Jean-Baptiste Hygonet, sa fonction d’aumônier auprès des prisonniers de guerre en Suisse – il est permis de supposer qu’il s’agissait de prisonniers français – faisait de lui un messager idéal.

Ces agents de renseignement ne constituaient pas, les lettres de l’État-Major et de l’attaché militaire nous le confirment, les seules personnes à œuvrer pour la France en Suisse. Des civils comme Paul Esmiol ou des Suisses acquis à la cause[8] venaient compléter cet effectif, un vaste réseau mouvant, en continuelle transformation suite aux arrestations, aux trahisons voire aux pertes qui intervenaient au gré des opérations.

Ministère de l’armement

Piacon René Capitaine Ingénieur
Combe André Capitaine Ingénieur
Nicodeme Georges Capitaine Ingénieur
Blanchard Maurice S-Lieutenant Ingénieur
Charpentier de Moriez Stanislas Lieut. de réserve Ingénieur
Beaufils René Lieutenant Ingénieur
Neouze Emile Sergent Dir. atelier de serrurerie
Bollin Eugène Caporal Ingénieur des Arts et Manufactures
Deseille ? Soldat Ingénieur
Colin René Soldat Comptable
Geneton Sean Soldat Ajusteur
Molryre Jean Soldat Étudiant en droit
Trouillat Edmond Soldat Ingénieur
Mottet ? Soldat Chaudronnier
Bourgeois Louis Brigadier Ingénieur
Pillot Léonard Sergent Dessinateur
Thibault Edmond Soldat Industriel
Favarel Louis Sergent Agent-réceptionnaire du PC
Germont René, Adolphe Soldat Chef comptable
Pacetry Henry Soldat Chargé du serv. comm. des mines de charbon
Minost André S-Lieutenant Négociant en bois
Focheron Maurice Sergent Clerc de notaire liquidateur
de Kerpezdon ? Brigadier Propriétaire exploitant des forêts
Darfas Emile Caporal Rédacteur à la préfect. de l’Oise
Paroux Georges Soldat Chef de chantier
Fallek André Soldat Chef de bureau à la « White Star Line » Comptable
Habary ? Soldat Comptable
Montignot Gaston Alfred Soldat Négociant en bois
Dubois Albert Canonnier -d-
Degardin Joseph Soldat -d-

 

Ministère de l’instruction publique

d’Ollone Maximilien Soldat Compositeur de musique
Romeis Paul ? ?
Tonnelat ? ? Université de Genève
Milhaud ? ? -do-
Champagne de Labriolle (Pierre Henri Marie) ? Université de Fribourg
Girardin ? ? -do-
Zeiller ? ? -do-
Cherel ? ? -do-
Weber (Jean Amédée) ? Professeur à la faculté de médecine de Genève
Leir ? ? Voyageur de commerce
Dhers Joseph ? Dir. Collèg. Intern. Ascona
Schoppig Samuel ? Scé allocations aux familles
Perino Emile ? Inspecteur d’assurance
Zing-Lang Norbert ? ?
Paissette ? Soldat ?
Roig Pierre ? Ingénieur
Bourgeois Louis Brigadier ?
Levin Frédéric Soldat ?
Definod Louis Soldat Dr. de l’asile de vieillard, Genève
Putmax Gabriel Soldat ?
Vallait Georges ? ?
Effrancey Joseph ? Curé de la paroisse d’Aussy
Forichon ? ? ?
Dunand Auguste ? Hôtelier à Genève
De France de Tessant Pierre ? Chancelier du consulat
Dumestre Gaston Soldat ?
Prunier ? ? ?
Bohmer ? ? ?
Gariel Georges Soldat Université de Fribourg
Girardin Paul ? -do-
Fol Léon ? Dir. École apostolique de Fribourg
Gaillard Jean-Marie ? ?
Vuichard ? Soldat Professeur Institut Beau Rivage
Alpivie Joseph Soldat Professeur Collège du Petit-Rome
Peter Bernard ? Professeur Collège cant. de Fribourg
Beaumont François Caporal Professeur Collège de France à Fribourg
Colin René Soldat ?
Grorod Pierre Soldat Professeur Institut Florimont
Forel René ? -do-
Huber Antoine ? Professeur
Poulain Louis ? Professeur École Real Bâle
Geyler Jean, Charles Sergent Professeur Collège Champittet-Lausanne
Gimbert Pierre Soldat Institut de la Longeraie, Morges
Givel Calixte ? ?
Langlois Auguste ? Dr. École de St-Maurice, Valais
Jacquin Alcide ? ?
Delannoy ? ? ?
Lugrin Joseph Soldat Professeur, Institution à Porrentruy
Richard Jules, Auguste ? ?
Lessieux ? ? ?
Burquier Bernard ? Prêtre à Leysin
Hygonet Jean-Baptiste ? Aumônier des Prisonniers de Guerre en Suisse
Comerson Henry Soldat Dir. Institut fr. Villa Rourtille
Garciaz Claudius Soldat Éditeur-libraire
Resnard ? Caporal Inspecteur d’assurance
Nierne André ? Dir. de la Tribune de Lausanne
Huderlin Joseph Soldat Mécanicien montres Zénith
Pagertin Henri Soldat ?
Hobingue Émile, Jules ? Mon. Pathé, Zurich
Germont Adolphe, René ? ?
de Davach Charles Caporal Dir. de banque à Lausanne
Maleyre Jean Soldat ?
Parlier Alphonse Mar. des logis Industriel
Friedman ? ? ?
Magneney Alphonse ? Chef comptable
Gerard Jean Soldat ?
Soutif Pierre Soldat ?
Pagon Arthur ? ?
Goetschel ? Caporal ?
Moret René Soldat ?
Veyrat John ? Correspondant Lyon Républicain
Gredin Paul ? ?
Ridel Georges ? Représentant à l’étranger de la maison Denard
Thibaut ? ? ?
Queneton Jean ? ?
Neouze ? ? ?
Pechin Jean ? ?
Dayet Maurice ? ?
Hagurnin François ? ?
Darguet Gabriel ? ?
Thibault Lionel Interprète stagiaire Chancelier du consulat à Zurich
Huet ? ? ?
Ransade ? ? ?
Richard Louis Sergent Représentant en Suisse
Girardin André Soldat Industriel à Genève
Gravier Paul ? Professeur de Français à Lausanne
Brunet-Lecomte René ? ?
Esnault Henri ? Officier de l’armée du Salut
Ebray ? ? Libraire à Genève
Muffat François ? Restaurateur à Genève
Passiat Napoléon ? Fabrique Zénith
Delavenay Roman ? Boulanger à Genève
Lavillat Xavier ? Jardinier à Genève
Gaillard Pierre ? Commerçant à Genève
Cornelier Pierre Marcel Caporal ?
Dreyfus Joseph Soldat Prés. Conseil d’administration de la banque populaire de Lausanne
Argence Émile Soldat ?
Tournier Paul André Sergent Sté. Atelier Piccard, Pictet & Cie, Genève
Sarot Aimable Soldat Mon. Leyraz à Aigle
Clerc Pierre Marie ? Entrepreneur de baraq. À Genève
Magnin Maurice ? Commerçant à Genève
Daussy Alexandre ? Sté. Gla à Lausanne
Lacarrere Lucien ? ?
Cardot ? ? ?
Condon (m) Hyppolite Soldat Négociant à Genève
Paris Georges -do- Typographe à Genève
Gambier Gustave -do- Commerçants à Montreux
Plantaud Antoine -do- Mon. Louis Rudu, Tissus à Genève
Boudin Jean-Bapt. Paul -do- Mon. Bloch Genève
Demuger Hyppolite -do- Ajusteur mécaniciens, Genève
Buscaglia Charles -do- Sté. De banque suisse, Genève
Peyret Charles ? Mon. Sechehaye et Kundig, Genève
Rey Charles, Victor ? Institut Lonnenberg (Sonnenberg ?)
Mugnier Louis Caporal Professeur
Salomon Marie, Joseph Soldat Professeur Instit. Commer. À Rolle
Bournague Jean ? Rédacteur Tribune de Genève
Santier Bertrand Sergent Chef-mécanicien, Genève
Feuvorier Auguste Soldat Chef-mécanicien, Genève
Marmillon Jules -do- Mon. Marmillon
Lévy Eugène ? ?
Favarel Louis Sergent ?
Mignolet Adolphe ? Employé Mon. Tavannes Watch
Maiton Albert ? Dir. Usine Lausanne
Chabance Michel Soldat Dir. théâtre Genève
Trouillat ? ? ?
Deshille René ? ?
Mottet ? Soldat ?
Pollin ? Caporal ?
Pillot Léonard Sergent ?

 

Ministère des affaires étrangères

Clinghant Louis-Georges Adjudant Conseiller d’ambassade
de Lacroix Victor ? -do-
Ristelhueber René Sergent Consul
Dayet Maurice Soldat Attaché de chancellerie
Helleu Jean-Louis S-Lieutenant Secrétaire d’ambassade
Boidevezy Léon, Matin Mar. des logis Secrétaire archiviste
Jaunez Victor, Louis Sergent Secrétaire d’ambassade
Rousseau ? O.A. Attaché au service commercial
Renier ? Soldat ?
Pralon Eugène Soldat Consul général
Gaillard Rémond Brigadier Vice-consul
Paptendier Camille Soldat Vice-consul
de Berne Lagarde S Soldat Consul
Nathiss ? ? Consul
Gras Henri Soldat Vice-consul
Dufort Georges Soldat Vice-consul
Kalayron ? Soldat Secrétaire d’ambassade
Lardf ? ? -do-
Dejardin Paul O.I. Consul
Catel Eugène Soldat Commis de chancellerie
Laporte Osmin Sergent Consul général
Destailleurs François Lieutenant Consul
Benigni Jean, Paul Soldat Consul
Suzzoni Jean Caporal Chancelier
Thibault Lionel Interprète stagiaire -do-
Pelissier Georges ? -do-
de France de Tersant Pierre ? Vice-consul
Priotte Henri Soldat Sténodactylo
Coubertin de Fredy ? Soldat Homme de lettres
Fray Octave Soldat Dir. De la librairie Dume à Genève
Cres Georges Soldat Éditeur
Darquet Gabriel Soldat ?
Ducrocq Georges Lieutenant Homme de lettres
François-Poncet André Lieutenant Professeur École polytechnique
Godard Adrien Officier interpr. Ière Classe Professeur à Paris
Haguenin Emile François Soldat Ex professeur Université de Berlin
Hautecoeur Louis, Eugène, Georges Attaché d’int. Docteur ès lettres
Hesnard ? Officier interpr. Ière Classe Professeur agrégé d’allemand
Kastor Robert Sergent Artiste peintre
Lazard Louis Médecin major Iere classe Docteur en médecine
Lefilleul Arsène, Louis Sergent Libraire
Levy Eugène Soldat Industriel et homme de lettres
Macreau Georges Soldat Sténodactylo
Massigli René Officier interpr. 3ème Classe Chargé de cours, faculté de Lille
Putman Gabriel Soldat Libraire
Beboux Paul Adjudant Homme de lettres
Sagnier Gaston Caporal Sténo
Sayous André Soldat ?
Trapieux Jean Soldat Associé d’agent de change

 

Ministère de la guerre

Rochefrette René Colonel
Fleury Emile Chef d’escadron Industriel
Boulogne Albert Désiré Capitaine Marchand de bois, Maire du Cabeau
Petiet Claude, Jean, Henri Capitaine Propriétaire agriculteur
Guillemet Louis, Marie, Henri Capitaine Entrepreneur de travaux publics
Salefranque René, Marie, Eugène Capitaine Auditeur de la Cour des Comptes
Blaise Edmond Soldat Commissaire en marchandises
Darras Louis Caporal Rédacteur
d’Estienne Henri Soldat S.P.
Gall Maurice Sergent S.P.
Lamacque Charles Soldat Étudiant
Lafollye Paul Soldat Étudiant
Lavache Eugène Soldat Pasteur
Leger Adrien Caporal S.P.
Mayer Jean Soldat Employé de commerce
Pilloy Jean Soldat Employé contributions directes
Portailler Charles Soldat Emp. Typo
Prat François Soldat S.P.
Risler Alfred Soldat Négociant en caoutchouc
Pocheron Maurice Sergent S.P.
Ponner Georges Sergent Instituteur
Sagnier Gustave Caporal Interprète
Suzzoni Dominique Caporal Conducteur de travaux
Brun René Caporal Interprète traducteur
Colin Louis Soldat S.P.
Germont René Soldat Comptable
Huet Corentin Soldat S.P.
Macreah Georges Soldat Employé de commerce
Putmann Gabriel Caporal Industriel
Trepreu Jean Soldat Employé de commerce
Darquet Gabriel Soldat Étudiant (Lettres)
Chastaing Paul Soldat Étudiant en droit
Levin Frédéric Soldat Dessinateur
Ray Marcel Soldat Étudiant
Holingue Victor Soldat Étudiant
Damiens François Soldat Cultivateur
Passiat Napoléon Soldat Horloger
Teyrat Joseph Soldat Négociant Genève
Faris Georges Soldat Typographe à Genève
Rassiaud Marc Soldat Teinturier
Muffat François Soldat Restaurateur
Richard Louis Sergent Représentant de commerce
Molayron Maurice Soldat Huissier
Rougier Félix Soldat Professeur
Magneney Alphonse Soldat Employé de commerce
Effrancey Joseph Soldat Curé à Anzy
Langlais Auguste Soldat Instituteur
Gaillard Geoffroy Soldat Mécanicien
Pelissier Georges Soldat ?
Moret René Soldat Employé de commerce
Pageot Gaston, Léonce, Edouard Colonel, attaché militaire
d’Harcourt Charles, Félix, Marie Lt.-Colonel Propriétaire agriculteur
Raspail Octave, Paul, Joseph Capitaine
Monnier Laurent, Georges, Henri Capitaine
Millet Emmanuel, Louis, Edouard Capitaine
Michon Charles, Marie, François Capitaine
Godart Adrien, Henri, Nicolas Off. Interp.1ère classe
Rousseau Paul, Louis Off. Admin 3ème classe  
de Broc Pierre, Michel, Joseph S. Lieutenant Professeurs de Lettres
Jourdain Léon, Paul Off. Interp. 3ème classe Industriel
Bacou ? Lieutenant
Paissette ? Soldat ?
Banes Pierre, Paul Soldat Étudiant en droit
Bon ? Soldat ?
Brun René, Louis Caporal ?
Damien ? Soldat ?
d’Estiennes Henri Soldat Avocat
Fuger ? Soldat ?
de Junnemann Jean, Paul, Marie Sergent ?
Juret ? Caporal-Four. Boulanger
Lemaire Louis Soldat ?
Pelleux Edouard, Charles Soldat ?
Persiaux ? Soldat ?
Roquerre ? ? ?
Bergeret de Trouville J. Bapt. François Chef d’escadron Administrateur de soc. Industriels
Bal Eugène Capitaine Ingénieur
Lenormand Edmond Sergent-four. Voyageur de commerce
Favonier Philippe Sergent Employé de commerce
Benard Paul Soldat Fabricant de tissus
Seyden Emile, Victor Soldat ?
Champagne de Labriolle (Pierre Henri Marie) O.A. de 2ème classe Université de Fribourg
Sayous André Soldat Étudiant en droit
Comerson Henri Soldat Ecclésiastique
Mugnier Louis Caporal Professeur
Bliquier Bernard Soldat Ecclésiastique
Fol Léon Soldat Ecclésiastique
Pernoud Joseph Soldat Professeur
Prunier Marie Soldat Professeur
Vuichard J. François Soldat Professeur
Dhers Joseph Soldat Professeur religieux
Bommer François Caporal Professeur ecclésiastique
Forel René ? Professeur
Fissene Paul Soldat Étudiant en médecine
Pillot Léonard Sergent Dessinateur
Reybaud Tony Soldat Directeur Casino Genève
Monest Edouard Sergent-fourrier Herboriste Genève
Reboux Paul Adjudant ?
Trarieux Jean Soldat ?
Periord Johannes Ludovic Caporal ?
Bourgeois Charles Capitaine

Christophe Vuilleumier
Pdt Société d’Histoire de la Suisse Romande
Comité de l’Association Suisse d’Histoire et de Sciences militaires
Schweizerische Gesellschaft für Geschichte [Abteilung II]

[1] Michel Lesur, « Les mouvements révolutionnaires russes de 1882 à 1910 d’après les fonds F7 des Archives Nationales », Cahiers du monde russe et soviétique, Paris 6-2 (1965), pp. 279-326.
[2] Ministère de la guerre, État-major de l’armée, 2e Bureau I, Missions à l’étranger, Lettre 7856-2/11-S.C.M.
[3] Fonds privé. Original déposé au Centre des Archives Diplomatiques de Nantes, archives Ambassades / Suisse / Consulat de France à Zurich – 5. Liste de 313 militaires détachés ou en mission en Suisse au 3 novembre 1918.
[4] Fonds privé. Original déposé Centre des Archives Diplomatiques de Nantes, archives Ambassades / Suisse / Consulat de France à Zurich – 5. Lettre de l’État-Major de l’Armée, 2e Bureau I (Missions à l’étranger), Ministère de la Guerre, au Colonel Pageot, attaché militaire à Berne, du 3 novembre 1918.
[5] Pierre-Yves Donzé, « De l’obus à la montre : la Première Guerre mondiale et l’industrialisation de l’horlogerie à La Chaux-de-Fonds », Schweizerische Gesellschaft für Wirtschafts 23 (2008), p. 137 / Christine Gagnebin-Diacon, La fabrique et le village: la Favannes Watch Co, 1890-1918, Porrentruy 2006, pp. 45-7.
[6] Graeme Stewart Mount, Canada’s Enemies: Spies and Spying in the Peaceable Kingdom, Dundurn, 1993.
[7] Gazette de Lausanne, 18 mars 1915, p. 2.
[8] Christophe Vuilleumier, La Suisse face à l’espionnage 1914-1918, Genève, 2015.