Suite au Centenaire de la bataille de Vimy la semaine dernière, nous vous proposons aujourd’hui une petite visite virtuelle du champ de bataille devenu territoire canadien et qui est encore marqué par les stigmates des terribles combats d’avril 1917 mais aussi de ceux menés en 1914-15 par nos armées.

Le parc mémorial de Vimy s’étend sur une grande partie de la crête qui fut le théâtre des combats du Corps canadien. Il est dominé par l’immense monument de la cote 145, monument dédié aux 11 285 soldats canadiens portés disparus pendant la Grande Guerre. Tout autour du monument les trous d’obus, malgré l’herbe verte, sont visibles partout. A d’autres endroits sur la crête, on a planté des arbres mais les cratères de mines et les trous d’obus sont là encore apparents et permettent de mieux appréhender les récits des combats.

En bas de la crête, à la sortie du village de Neuville-Saint-Vaast, se trouve un centre d’accueil avec des photos d’époque et quelques reliques récupérées sur le champ de bataille. Mais ce qui fait l’intérêt du lieu c’est la présence de quelques dizaines de mètres de tranchées reconstituées dans les années vingt avec des sacs “de sable” en ciment. Cela permet aux visiteurs de s’immerger dans l’étroitesse des boyaux d’accès, d’observer les positions “ennemies” depuis une banquette de tir ou encore de s’installer dans un abri bétonné allemand.

Positions canadiennes.

Protection blindée pour tireur sur une banquette de tir canadienne.

Abri bétonné allemand.

Enfin, si vous n’êtes pas clostrophobes vous pouvez visiter une partie de l’un des 14 souterrains creusés avant l’attaque par les Canadiens pour abriter leurs soldats. Il s’agit du “Grange Tunnel” que des passionnés ont permis de rendre accessible en toute sécurité. Avant de quitter les lieux, vous ne manquerez de passer devant le monument dédié à la Division Marocaine qui la première s’empara de la crête en mai 1915 mais ne put la tenir et dont vous remarquerez avec tristesse l’état de délabrement dans lequel il se trouve et qui jure avec la parfaite conservation des monuments canadiens.

SYLVAIN FERREIRA