En août 1914, David Lloyd Georges, le chancelier de l’échiquier (ministre des finances), créé le bureau de la propagande de guerre, qu’il confie à Charles Masterman (intellectuel et homme politique). 

En septembre 1914, l’activité de ce bureau débute et engage des écrivains célèbres tels que Arthur Conan Doyle, Tom Hardy, HG Wells, et Rudyard Kipling entre autres et collabore avec des maisons d’éditions. 1160 textes seront écrits lors du conflit.

L’une des premières et plus importante contribution fut sur les crimes contre les populations en Belgique (rapport Bryce) au début de 1915

Du fait de sa notoriété et de ses relations, Rudyard Kipling fait en sorte que son fils John, pourtant réformé pour cause de myopie, soit incorporé comme lieutenant dans l’armée au 4Th Irish guards (régiment qui a participé à la bataille de la Marne).

Insigne de casquette des Irish guards

 John est tué lors de son premier combat lors de l’attaque de Chalk Pitt Wood à la bataille de Loos (59) le 27 septembre 1915. Il était âgé de 18 ans. Son corps n’est pas retrouvé. Son nom est gravé sur le mémorial de l’armée Britannique de Loos. 

Rudyard écrivit en souvenir « If », « my boy Jack » et « The Irish Guards in the Great War » en mémoire de son fils.

Jusqu’à sa mort en 1936, Kipling procéda à des fouilles dans la région pour retrouver les preuves de la mort de son fils ou sa dépouille. 

Cette tragédie a poussé Kipling à rejoindre la Commonwealth War Grave Commission, responsable des cimetières de guerre Britanniques sur le front ouest. Kipling est à l’origine des inscriptions « known unto god » (connu de Dieu) pour les tombes des soldats inconnus et « their name liveth for evermore » (leur nom vivra à jamais).

Tombe de 2 soldats inconnus à Pézarches (77)             Tombe du capitaine Banbury à Soupir (02)

En 1991, à la suite de recoupements dans les archives des Irish guards, de l’historique du régiment et de divers documents, la tombe de John Kipling a été identifiée au cimetière Sainte Marie de Haisnes lez la Bassée érigé à l’emplacement d’un poste de secours. La tombe d’un officier jusque-là inconnu a été gravée à son nom.

Cette identification a été contestée par deux historiens Tonie et Valmai Holt par la suite.

Il existe un film de cette histoire :