Dans son numéro de mai-juin, Ligne de Front revient, entre autres, sur le parcours du plus tristement célèbre des caporaux de la Grande Guerre : Adolf Hitler.L’article signé par Nicolas Anderbegani permet de découvrir le véritable parcours d’Hitler, engagé volontaire dans l’armée impériale allemande (16e régiment de réserve bavrois) pour ne pas servir dans l’armée austro-hongroise. L’auteur démêle les faits de la propagande et de la légende construite par le régime nazi a posteriori pour magnifier le rôle du Führer pendant la Grande Guerre.
Loin de remettre tout en cause, à commencer par les Croix de Fer de 2e puis de 1er classe reçues par Hitler, l’auteur nous dresse un portrait d’un homme qui sert d’estafette pour porter les messages aux unités de son régiment, parfois en première ligne et sous le feu ennemi, mais qui globablement n’est pas exposé comme beaucoup d’autres aux dangers permanents. Précision importante lorsqu’on sait que dans Mein Kampf, Hitler se décrit comme un fantassin combattant avec courage aux avants-postes.
On découvre également l’impact réel du gazage d’Hitler à la fin de la guerre (octobre 1918 près d’Ypres) et les soins qu’auraient prodigué le psychiatre Edmund Forster pour aider Hitler à recouvrir la vue. Là encore, les mythes entretenus dans Mein Kampf sont balayés.Nous ne pouvons que vous recommander la lecture de cet article sur l’un des acteurs principaux de la première moitié du XXe dont le parcours pendant la Grande Guerre a été déterminant dans la construction de son idéologie désastreuse pour l’Humanité.
SYLVAIN FERREIRA