Description
5 septembre 1914, un mois que la guerre a été déclarée. Nul ne se doute que le conflit va durer plusieurs années.
5 septembre 1914, un mois que la guerre a éclaté. Et en quelques jours, les armées allemandes ont progressé jusqu’aux portes de Paris, obligeant les troupes françaises à un repli général. L’état-major se réorganise et ordonne une vaste contre-attaque. La première grande bataille débute à quelques kilomètres à l’est de la capitale.
5 septembre 1914, un mois que la guerre a commencé. Et pour des milliers d’hommes, tués ou blessés, c’est déjà fini. C’est le cas de Charles Péguy.
Mon grand-père était lieutenant de réserve. Il s’est engagé en août 1914, rejoignant le 276e Régiment d’Infanterie. Le 5 septembre, la troupe se trouve aux abords du village de Villeroy, près de Meaux. Les obus allemands pleuvent. Ordre est donné aux soldats d’attaquer les positions allemandes. Dans les terres agricoles, à découvert, Péguy et ses hommes se dressent, à l’assaut. Une balle allemande l’atteint au front. Charles Péguy, le poète, le père de famille, tombe. Il avait 41 ans. Et c’est là qu’il est enterré, avec ses hommes, morts au champ d’honneur, comme lui.
L’histoire de cette « bataille de Villeroy », Philippe Braquet nous permet de la revivre. D’abord dans le musée 14-18 qu’il a fondé avec son père, à Villeroy.
Cet espace comporte de très nombreux objets d’époque, favorisant une juste reconstitution de cette bataille. Le souvenir de mon grand-père y est soigneusement entretenu. Philippe Braquet compte parmi les plus actifs lors des cérémonies de commémoration de la bataille de Villeroy, chaque début de mois de septembre.
A présent, la « bataille de Villeroy », Philippe Braquet, Yannick Rogier, Thierry Dupin nous la font revivre dans le présent ouvrage. Ce livre est très instruit, jusque dans les détails, notamment grâce aux archives de l’état-major des armées. Les illustrations photographiques des pièces militaires retrouvées sur le champ opérationnel permettent aux chercheurs comme aux étudiants de trouver dans cet ouvrage, des sources pédagogiques précieuses.
Cela contribue grandement à l’entretien de la mémoire.
« Je lui donnais du réel, il recevait de l’histoire. »
Charles Péguy
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Michel Péguy
Mandataire des héritiers de Charles Péguy
Fait à Lyon, le 1er janvier 2018.