Oui, souvenons-nous de cette opération dont le nom n’est pas connu du grand public mais qui permet, entre autres, d’expliquer sous une lumière nouvelle l’ampleur des demandes de réparation de la France à l’Allemagne vaincue au cours des négociations du Traité de Versailles en 1919.

En mars 1917, l’armée impériale allemande effectue un repli stratégique sur le front Ouest, en Picardie, pour diminuer la longueur du front et ainsi libérer de précieuses divisions pour en finir avec la Russie impériale chancelante, mais aussi combler l’immense saignée provoquée par les batailles de Verdun et de la Somme un an auparavant. Les unités impériales s’installent alors derrière un formidable réseau de tranchées fortifiées : « la ligne Hindenburg ». Si cette opération ne se solde par aucun combat majeur et qu’elle surprend même les Alliés dans son exécution, elle laissera pour autant une trace indélébile dans les paysages de la zone évacuée entre Arras et Soissons.

Carte montrant le retrait des forces allemandes de la Somme, l’Oise et l’Aisne, entre le 16 mars et le 7 avril 1917. BUFFETAUT, Yves. Arras, Vimy, Le Chemin des Dames, les grandes offensives du printemps 1917. Paris : éd. Histoire et Collections, 1997, p. 14.

Carte montrant le retrait des forces allemandes de la Somme, l’Oise et l’Aisne, entre le 16 mars et le 7 avril 1917. BUFFETAUT, Yves. Arras, Vimy, Le Chemin des Dames, les grandes offensives du printemps 1917. Paris : éd. Histoire et Collections, 1997, p. 14.

En effet, dans ce périmètre libéré par l’ennemi, les troupes alliés découvrent un paysage dévasté. Les clochers de toutes les églises ont été dynamités, les ponts ont sautés, les carrefours routiers comme à Athies (voir ci-dessous) ont été dévastés par l’explosion de mines, les arbres fruitiers systématiquement coupés, les puits et les sources empoisonnés, les poteaux télégraphiques et le réseau ferroviaire détruits. Cette terrible litanie est complétée par la destruction de tous les monuments du patrimoine culturel comme la forteresse d’Ham (Somme) ou le château de Plessis-de-Roye (Oise).

Centre d'Athies (Somme)

Centre d’Athies (Somme)

En effet, dans ce périmètre libéré par l’ennemi, les troupes alliés découvrent un paysage dévasté. Les clochers de toutes les églises ont été dynamités, les ponts ont sautés, les carrefours routiers comme à Athies (voir ci-dessous) ont été dévastés par l’explosion de mines, les arbres fruitiers systématiquement coupés, les puits et les sources empoisonnés, les poteaux télégraphiques et le réseau ferroviaire détruits. Cette terrible litanie est complétée par la destruction de tous les monuments du patrimoine culturel comme la forteresse d’Ham (Somme) ou le château de Plessis-de-Roye (Oise).

Pour vous permettre de comprendre l’ampleur de cette destruction systématique qui préfigure celle opérée par les Allemands entre août et novembre 1918 partout où ils le pourront, mais aussi celle qu’ils pratiqueront encore à plus grande échelle à l’été 1944 partout en U.R.S.S., je vous propose, par le texte et l’image, de découvrir à travers un reportage de la Section Photographique et Cinématographique de l’Armée (SPCA) la réalité de la dévastation d’une partie de notre pays.

Reportage officiel du SPCA pour recenser l’étendue des destructions opérées par l’armée impériale.

Vous pouvez également le télécharger en version PDF en cliquant ici.

SYLVAIN FERREIRA